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La Presse Francophone d'Égypte numérisée - PFEnum |
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Réunion PFE, Athènes, mardi 11 et mercredi 12 mars 2014 Ce ne sont pas tant les événements qui scandent aujourd'hui l'Histoire de l'Égypte qui nous ont poussés à délocaliser à Athènes la troisième réunion sur le programme de la Presse Francophone d'Égypte (la PFE), mais son élargissement vers un projet plus vaste qui déborde les frontières égyptiennes vers l'ensemble de la Méditerranée orientale, voire au delà. La PFE a pris sa vitesse de croisière, avec 8 collaborateurs à plein temps qui travaillent à son récolement, à sa numérisation, à son nettoyage, à son océrisation, à sa mise en ligne pour une mise à la disposition des chercheurs. Le programme a été soutenu pendant 3 ans (2009-2011) par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le mouvement continue sur sa lancée, assuré sur les fonds propres du Centre d'Études Alexandrines. Un premier volume d'actes de nos rencontres est en voie d'achèvement et sera remis à l'imprimeur cet été, un film a été édité, une exposition a été créée à l'Institut Français d'Egypte à Alexandrie (sur les Surréalistes francophones égyptiens à partir de la PFE) et, à l'occasion de l'inauguration récente d'un musée à Ismaelia, un effort particulier a porté sur le traitement de la presse francophone des villes du Canal de Suez, avec le soutien de l'Association que dirige Arnaud Ramière de Fortanier. Le site Internet compte maintenant plus de 40.000 pages en ligne, la direction de l'équipe étant assurée depuis un an par Marie-Delphine Martellière. Certes, nous pouvions passer pour des pionniers dans cette expérience qui a commencé il y 7 ans. Nous assistons maintenant à la montée d'un véritable engouement pour les presses en une langue autre que nationale. Certes, nous avions évoqué lors de notre réunion de 2011 notre intérêt pour étendre notre champ d'intérêt aux presses hellénophone et italophone d'Égypte et il en sera à nouveau question lors de cette rencontre, notamment avec la Bibliothèque du Parlement Grec et l'Université de Cagliari (je noterai qu'Alessandra Marchi a fourni deux remarquables études pour le volume en préparation et que Lucile Arnoux-Farnoux nous donnera l'article de sa communication –non moins remarquable- sur la réception de Cavafis dans la presse grecque d'Égypte). Lucile avait évoqué l'idée de la mise en valeur de la presse francophone de Grèce et, récemment, nous avons reçu de l'Institut Français d'Études Anatoliennes à Istanbul un projet de numérisation de la presse francophone de l'Empire ottoman et cette rencontre sera pour nous l'occasion d'entendre le directeur de cet Institut, Jean-François Pérouse, en compagnie de Lorans Baruh, responsable des archives de l'ancienne "Banque ottomane", devenues les archives de Salt-Galata (émanation de la Banque Garanti). Je joins à ces lignes l'impressionnante liste de cette presse, en partie localisée, en partie traitée, dans un projet qui rejoint les nôtres, en les élargissant à l'ensemble de la Méditerranée orientale. Un nouveau projet s'est fait connaître en 2012 avec le lancement du groupe Transfopress. Monté par l'Université de Saint-Quentin, il s'est d'emblée intéressé à la presse en langue non-nationale dans sa globalité, tels les journaux français publiés au Brésil entre 1860 et 1930 ou la presse anglophone à Paris dans les premières décennies du XIX° siècle (cf. le site internet www.transfopress.com. Le compte-rendu ci-joint de la réunion tenue fin novembre à la Bnf montre l'ambition de ce projet que nous présentera sa fondatrice Diane Cooper-Richet. La Bnf sera représentée par Philippe Mazzaselma, Chef du service de la presse, qui nous sera d'un grand conseil, grâce à sa profonde connaissance des fonds disponibles à Paris et à son engagement dans la numérisation et l'étude scientifique des presses non-nationales. La seconde matinée sera consacrée à l'état des lieux de la PFE : Marie-Delphine Martellière et Danielle Guiraudios nous donneront les derniers résultats de la numérisation et du corpus disponible en ligne. Arnaud Ramière de Fortanier et Gilles Kraemer interviendront ensuite autour de la PFE. La fin de la rencontre sera animée par Nicolas Boichot, pour le montage d'une candidature à un financement soit dans le cadre HumaNum soit d'un projet européen. Avec nos participants Égyptiens, Français, Grecs, Italiens et Turcs, nous devrions être éligibles dans cet effort de sauver cette presse éphémère dans le but de fournir de nouveaux éléments pour écrire l'histoire de la Méditerranée.
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mise en ligne : avril 2009 |
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